Le noeud mariclaudoïde

15/05/2008 in Théories | Comments (0)

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Marie-Claude est une fille dont j’ai entendu parler jadis par de pétillantes amies à mon frère. Les amies étaient déménagées à Montréal. Marie-Claude était leur colocataire. Mais une querelle était survenue, et la cohabitation s’était terminée. La plus connue des pétillantes ies avait baptisé le Grand Schisme la fin de cette cohabitation. Si je me souviens bien, les torts dans la chicane revenaient à la troisième pétillante jeune fille, dont le caractère difficile est notoire.

Dans les années suivantes, Vincent me parlait de sa cousine. J’aimais ses histoires parce que cette cousine est une russophile de choc. Elle lit les caractères cyrilliques. Des fois elle revenait d’un stage à Moscou. D’autres fois elle était à  Kiev, dont l’ambiance glauque s’accordait avec son caractère mélancolique. Or, la cousine de Vincent se prénomme Marie-Claude et elle n’est autre que l’ancienne colocataire des pétillantes amies de mon frère.

J’ai dû souder les deux Marie-Claude. La théorie du nœud marieclaudoïde est celle qui rend le mieux compte de ce phénomène. Un nœud marieclaudoïde est un point de passage inattendu entre deux réseaux sociaux. C’est grâce aux nœuds marieclaudoïdes qu’on n’a que six degrés de séparation avec quiconque. Les nœuds marieclaudoïdes sont spécialement manifestes dans les petites sociétés comme la Slovénie, l’Islande ou le Québec. Les sociétés insulaires ou les communautés linguistiques comptant moins de 10 millions de locuteurs sont à considérer comme des groupes humains à haute densité marieclaudoïde.


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