De l’immigration

09/07/2005 in Non classé | Comments (0)

Le groupe le plus nombreux parmi les immigrants qui viennent s’installer à Montréal provient de la banlieue. Suivent, les immigrants des régions, ceux des autres provinces, puis loin derrière, l’immigration internationale. Chacun apporte sa contribution. Grâce aux Vietnamiens, on peut manger de la soupe tonkinoise. Des immigrants transportent du désespoir. Ceux qui arrivent des régions se suicident beaucoup, dans les régions, et aussi au début quand ils arrivent à Montréal. Quant aux immigrants français, la plupart retournent en France après quelques saisons. Les Québécois qui parviennent à s’installer en France font la même chose: ils restent seulement le temps d’un voyage étiré.

Les immigrants du 450 sont ceux qui gardent le mieux leurs coutumes. J’ai pu le constater encore samedi. J’ai été reçu chez des immigrants typiques qui ont recréé leur pays dans un coin d’Hochelaga-Maisonneuve. Ils se sont faits une cour avec un sun deck et une piscine. Une piscine extérieure, c’est un lac artificiel en béton pour pouvoir profiter de la nature. Les trains faisaient de la musique dans la gare de triage du CP. Il y avait aussi un beau bruit du vent dans un érable. Par moment, je me serais cru dans mon enfance, sur le bord de la piscine chez mes grands parents à Sainte-Foy. J’ai fait attention pour pas m’exposer au soleil, tout comme je m’abstiens de certains items des menus quand je soupe dans le Chinatown. Quand il a été question d’aller acheter le dessert et re de la bière au centre d’achats en auto, j’ai proclamé que nous les purs citadins, ce qu’on cherche quand on emménage, c’est d’avoir à notre porte une belle Main comme la rue Ontario.


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